Une expo street art pour le festival hors les murs OFF CHEVAL ? C’est le choix du Domaine de Rocheville ! Il a prêté ses murs à un jeune peintre de street art local qui repense la peinture équestre, mais pas que…,
Qu’est-ce que le festival Art Cheval ?
Le festival Art Cheval est l’événement incontournable de l’automne à Saumur (Maine et Loire), ville célèbre pour son école d’équitation de renom, le Cadre Noir.
Pour sa 32ème édition, le comité équestre de Saumur organise le festival autour d’une exposition collective d’art équestre intitulée “Voltes”. Visible au Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay à Saint Hilaire Saint Florent, cette exposition est le résultat d’une résidence de trois artistes contemporains qui s’interrogent sur la place de l’animal dans notre société actuelle.
Off Cheval, le parcours d’exposition hors les murs
Depuis plus d’une dizaine d’années, l’exposition centrale se double d’un festival Off Cheval, hors les murs, qui transforme la ville de Saumur et ses environs en une galerie d’art à ciel ouvert.
Une vingtaine de lieux, publics ou privés, se métamorphosent en espaces d’expositions où des peintres, sculpteurs, photographes expriment leur vision unique du cheval.
Off Cheval au Domaine de Rocheville
Pour la troisième année, le Domaine de Rocheville participe au festival OFF CHEVAL. Après Laure Saigne et Renaud Hadef, c’est au tour de l’artiste saumurois Kévin Bardin d’investir la grande salle d’exposition du domaine, situé à Parnay, à quelques kilomètres de Saumur.
Dans son exposition « Chevauchée Urbaine, » des toiles équestres liées au street art se mêlent à d’autres thèmes, toujours street art ou bien pop art, certaines aussi empreintes de graffitis, mais toutes avec un point commun : la couleur. L’occasion de découvrir une facette de ces arts de rue souvent méconnus…
Kévin Bardin, un artiste street art français haut en couleur
Qui est Kévin Bardin ?
Artiste saumurois contemporain né en 1986, Kévin Bardin s’intéresse à l’art depuis sa petite enfance et manifeste alors sa passion en créant des toiles variées.
En véritable autodidacte, il voit son travail gagner en reconnaissance, et sa décision de professionnaliser son art en 2020 marque un tournant décisif, permettant une diffusion plus large de ses œuvres. En effet, l’artiste s’est fait une place de choix dans l’art urbain français et international grâce à son tableau « Fashion Victim », finaliste du Prix Graffiti 2020/2021 Graffart.
Cette reconnaissance lui a permis d’exposer dans des galeries et maisons de vente (Galerie Amarrage à Paris, Galerie Phybra à Longué, Mairie de Saumur) et de renforcer sa notoriété. On peut d’ailleurs suivre son travail sur les réseaux sociaux, ainsi que sur la plateforme web de référence Art Majeur.
Son talent a été reconnu ensuite par la Ville de Saumur, qui lui a commandé une fresque immersive, réalisée avec minutie au pinceau, pour illustrer l’année olympique 2024 devant la mairie.
La démarche artistique de Kévin Bardin
Ses influences artistiques
Ses œuvres originales, inspirées par les mouvements street art et pop art, et marquées par l’influence du graffiti (on peut rappeler le travail de Basquiat), explorent la culture pop de manière vivante et symbolique. Des fonds noirs et blancs contrastent avec les couleurs vives, voire fluo, des sujets figuratifs.
L’enfance et les animaux (en particulier les animaux sauvages) comptent parmi ses thèmes de prédilection. Kévin Bardin aime l’insouciance et la joie que l’on peut déceler dans le regard d’un enfant, mêlées à la sagesse et la beauté de l’animal qu’il observe, créant ainsi un respect mutuel et inconscient entre eux. Ces thèmes récurrents apportent une dimension émotionnelle et narrative qui interroge la relation entre l’innocence et la réalité contemporaine.
Son premier succès est d’ailleurs “La Tortue”, un tableau porteur d’un message fort sur la protection des océans qui lui a offert une reconnaissance du monde professionnel. Sa série de singes dandy est également partie rapidement habiller les murs d’amateurs d’art et de collectionneurs.
Ses techniques
Son utilisation des acryliques, ses médiums préférés, des collages parfois, montre une grande maîtrise technique. Il réinvente, par exemple, une manière de donner du relief à ses toiles en projetant les couleurs avec le dessous des bombes de peinture plutôt qu’avec les traditionnels pinceaux!
Ses toiles de street art se déclinent principalement en grand format. Même s’il a apprécié le défi que lui a proposé la ville de Saumur en lui commandant une fresque en trois panneaux, ce support lui semble délicat à travailler. En effet, il faut pouvoir se rendre facilement sur le lieu d’exposition et peindre sur place.
C’est pourquoi, Kévin Bardin préfère s’exprimer sur toiles grand format qui répondent au goût actuel pour des espaces intérieurs épurés. De plus, il estime qu’un grand tableau lui permet de mieux faire passer son message et d’ajouter de nombreux détails à ses scènes.
Le processus créatif de Kévin Bardin
Comment l’inspiration vient-elle au peintre street art ? Toute la réflexion se fait en amont, et peut prendre parfois des heures, selon un projet défini, une commande particulière, ou simplement la réflexion du moment…
Une fois que l’artiste pose ses premiers traits de pinceaux, il va vite et ne s’arrête plus ! Le résultat est déjà dans sa tête et il prend alors rapidement forme.
Ses projets
Tout en continuant de naviguer entre ses projets personnels et des commandes (œuvres personnalisées, portraits), Kévin Bardin sait adapter son style à divers univers.
L’artiste d’art urbain reste très attaché à ses toiles représentant des enfants. Il souhaite continuer de leur donner couleurs et vie, toujours en les représentant autour d’animaux.
Les femmes du monde l’inspirent de plus en plus, comme dans son tableau Urban Wax, visible dans l’expo Street Art Chevauchée Urbaine, qui représente le portrait d’une femme africaine. Il a également commencé récemment à peindre des tableaux autour du monde de l’automobile et il souhaite continuer à développer ces thèmes.
Son projet artistique est simple : diffuser au maximum son art, partager ses œuvres et ses idées. Quand une toile trouve preneur, c’est le message qu’elle contient qui perdure et un petit bout de l’artiste qui l’accompagne.
Présent dans le paysage artistique français aujourd’hui, Kévin Bardin souhaite donc continuer à exposer au maximum dans l’hexagone, mais il n’exclut pas la possibilité de présenter son art à l’étranger. Il envisage même, si le temps le lui permet, de s’essayer à la sculpture sur résine.
L’exposition Chevauchée Urbaine
Kévin Bardin avait déjà créé quelques toiles sur le thème du cheval à la demande de la ville de Saumur. Il en a peint quelques-unes de plus pour le festival OFF CHEVAL au Domaine de Rocheville.
Pour cela, il a inséré dans ses tableaux des codes liés au cheval, tels que la noblesse, la vitesse, mais aussi l’argent que le sport équestre représente en utilisant des marques comme Hermès ou Ferrari. En omettant volontairement les visages des cavaliers, il met en avant l’animal, sa beauté, sa puissance.
Pari réussi, puisque qu’on peut admirer dans l’expo Street Art “Chevauchée Urbaine” pas moins de sept peintures équestres inédites (“Empereur de l’amour”, “Jump”, “Catch Me”, “Indian Girl”…) au milieu d’une vingtaine d’autres toiles.
Parmi les autres tableaux de l’exposition, certains représentent des enfants entourés d’animaux sauvages (“Run in colors”, “Rires et Sagesses”…), d’autres des animaux exotiques (toucan, chimpanzés). Enfin une série est consacrée aux portraits pop art de sportifs, stars de cinéma, musiciens tels que Charlie Chaplin ou Michael Jordan.
Les tableaux de Kévin Bardin traitent de thèmes universels qui interpellent tous les publics. Riches en détails, ils méritent qu’on prenne le temps de les observer pour en percevoir tous les messages cachés. Vous y décelerez aussi quelques critiques de la société.
Parcourir l’expo Street Art “Chevauchée Urbaine”, c’est s’immerger dans une ambiance des années 90, culture pop, noir & blanc illuminé de fluo.
A découvrir de toute urgence !
Quelle est la différence entre street art et pop art ?
Street art et pop art, bien que partageant des points communs comme l’usage d’images populaires et l’accessibilité au grand public, sont deux mouvements artistiques distincts.
Le street art est né dans les années 60/70 dans les rues américaines, avec le « Graffiti writing » (art du graffiti) de Cornbread et Cool Earl. Ce mouvement inclut graffiti, pochoirs, fresques, et installations éphémères sur les murs et bâtiments, utilisant aérosols, marqueurs, pochoirs et autres supports. Souvent engagé et non autorisé, il exprime des préoccupations politiques et sociales, destinées à être vues gratuitement par tous.
Le pop art, quant à lui, émerge dans les années 50 aux États-Unis et en Grande-Bretagne, en réaction à l’art abstrait. Avec des techniques comme la sérigraphie et le collage, les artistes transforment des objets du quotidien (conserves, bandes dessinées) et des icônes populaires (stars) en œuvres d’art. Figure emblématique, Andy Warhol critique ironiquement la société de consommation et les médias, bien que son art reste principalement exposé en galeries et musées.
La peinture de Kévin Bardin, bien que plus fortement inspirée du street art, est influencée par ces deux mouvements artistiques..
Le Domaine de Rocheville : un lieu de prédilection pour l’art et le vin
Alliant tradition viticole et engagement écologique, le Domaine de Rocheville, qui propose l’exposition Street Art « Chevauchée Urbaine », se situe au cœur du vignoble du Saumur-Champigny.
Ce domaine ligérien de 17 hectares privilégie une démarche éco-responsable dans la production de ses vins, en mettant en valeur la biodiversité et les richesses du terroir local.
Les cépages emblématiques de la Loire, le chenin et le cabernet franc, sont soigneusement travaillés sur place pour composer une gamme variée : des rouges de garde et légers en AOC Saumur Champigny, des blancs frais et vifs en AOC Saumur Blanc, ainsi que des bulles raffinées en AOC Crémant de Loire.
Les visiteurs ont l’opportunité de déguster ses cuvées dans un cadre exceptionnel, que ce soit sur la terrasse avec vue panoramique sur le vallon de Parnay, ou dans la salle de dégustation qui, plusieurs fois par an, accueille les créations d’artistes locaux et internationaux.
Ainsi, le Domaine de Rocheville se distingue comme un lieu de rencontre entre vin, art et nature, proposant une expérience sensorielle unique aux visiteurs.
Chevauchée Urbaine : une expo-vente incontournable
Venez explorer la première exposition de Kévin Bardin au Domaine de Rocheville tout en dégustant les vins de la propriété.
Informations pratiques sur l’Exposition « Chevauchée Urbaine »
Horaires et dates de l’exposition « Chevauchée Urbaine »
- Dates : du 17 octobre au 29 novembre 2024
- Horaires : ouvert du lundi au samedi de 10h00 à 18h00
Où voir l’expo Street Art Chevauchée Urbaine ?
Au Domaine de Rocheville, Chemin de Béniquet, Les Hauts de Valbrun, 49730 Parnay (entre Saumur et Montsoreau, près de la Route des Vins, sur le trajet de la Loire à vélo)
Entrée gratuite
Vente des oeuvres
Toutes les oeuvres d’art exposées sont disponibles à la vente (catalogue complet sur place)
Contact
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