David Barthélémy expose ses photos urbaines et paysages naturels au Domaine de Rocheville

Photos urbaines de David Barthélémy devant les barriques du Domaine de Rocheville

Table des matières

4.7/5 - (3 votes)

Du 15 mai au 30 juin 2025, le Domaine de Rocheville expose les photos urbaines et paysages naturels de David Barthélémy, photographe et poète. L’exposition “Etre dehors (estar fuera)” est une invitation à contempler le monde à travers une photo contemporaine qui unit ville et nature.

Ville et nature dans l’objectif de David Barthélémy

C’est dans l’équilibre parfait entre deux mondes que se niche le talent de David Barthélémy

D’un côté, des compositions urbaines aux lignes géométriques, droites, structurées, presque mathématiques, saisies dans de grandes villes en France et en Espagne. 

De l’autre, des échappées vertes où la nature reprend ses droits, indomptable et mystérieuse, de l’Ariège au Val de Loire. 

L’exposition « Être dehors (estar fuera) » présentée au Domaine de Rocheville explore cette dualité. Le spectateur est amené à observer ces deux univers que rien ne semble relier à première vue, si ce n’est l’œil du photographe lui-même. 

Pourtant, cette apparente dichotomie cache une cohérence profonde. « Mon regard navigue des grands ensembles au grand dehors », confie l’artiste ariégeois. « Me voilà isolé au fond d’un bois, me voici invisible lorsque je photographie mes semblables en ville. Un seul et même regard. »

Photos contemporaines : l’équilibre selon David Barthélémy

Si vous deviez retenir une seule chose des photographies de David Barthélémy, ce serait sans doute sa quête de l’équilibre. Chaque cliché révèle un sens aigu de la composition, une rigueur presque architecturale, qui flirte parfois avec l’abstraction.

L’équilibre résulte du croisement des lignes mais aussi de l’opposition de l’ombre et de la lumière, de la couleur et du noir et blanc, comme sur la photo “Les fausses jumelles” (Espagne, 2025) qui oppose deux parties d’un même mur, chacune ornée d’une fenêtre apparemment identique à sa voisine.

Photo les fausses jumelles David Barthelemy au Domaine de Rocheville 1
Photo Les Fausses Jumelles, David Barthélémy

« David Barthélémy met certaines de ses photographies dans des cadres ; il met des cadres dans toutes ses photographies », écrit à son sujet Caroline Gallien. « Les formes géométriques se dressent face à nous, dignes d’être regardées […] tout dit qu’il ne fallait point faire un pas de plus mais bien s’en tenir à cette intuition du cadre saisi en cet instant précis. »

Une anecdote illustre parfaitement cette recherche instinctive de la perfection compositionnelle : ayant pris une première photo à main levée, insatisfait d’un réglage, il recadre et déclenche à nouveau. Résultat ? Deux images rigoureusement identiques dans leur composition. « Cela n’est en rien le fruit du hasard », souligne-t-il, « et dit beaucoup sur ma recherche de l’équilibre. »

David barthelemy exposition Etre dehors au Domaine de Rocheville
Le Photographe David barthélémy et ses photos urbaines au Domaine de Rocheville

Une démarche intuitive et silencieuse

Contrairement à ce que pourrait laisser penser cette précision quasi obsessionnelle, la démarche de David Barthélémy n’a rien de calculé. « L’image vient à moi, en intuition », explique celui qui a commencé la photographie à l’âge de 12 ans, lorsque son père lui offrit son premier appareil-photo reflex.

« Les lieux à photographier, en milieu urbain ou en nature, viennent d’eux-mêmes, parfois avec force », poursuit-il. « Il y aurait des formes de surgissements, je laisse tout cela venir à moi, et il arrive aussi que rien n’apparaisse, dans ces cas-là il n’y a pas d’image. »

Cette approche contemplative se traduit par une économie de moyens – une, voire deux prises de vue d’une même scène, rarement plus. Et parfois, l’acte le plus courageux est de renoncer. « Je déploie mon matériel et une fois derrière le viseur, ça ne marche pas comme je l’espérais. J’ai beau me déplacer, rien ne fonctionne. Alors, je replie tout. Et cela demande une certaine énergie, le sentiment est très particulier. »

Il ressort de cette philosophie une impression de silence et de contemplation quand on contemple les photos de David Barthélémy, même lorsqu’il s’agit de photos urbaines prises en plein Paris. 

Photos urbaines : la chorégraphie des corps et des quartiers

Dans ses pérégrinations urbaines à Paris, Nantes ou Madrid, David Barthélémy capture bien plus que des architectures. Il saisit les interactions subtiles entre les individus et leur environnement, révélant ce lien invisible mais puissant qui unit l’intime et le collectif.

« J’observe souvent et longtemps des places habitées », confie-t-il. « Les quartiers que ces anonymes traversent, les rues qu’ils habitent ont une incidence sur la manière même dont ils habitent leurs corps, sur leur façon de se mouvoir. »

Cette observation sociologique transparaît dans des œuvres photographiques comme « Kimia », « Champs Elysées » et « Madame Belleville » (Paris, 2019).

On y voit trois femmes marchant dans trois quartiers très différents de Paris : Château Rouge, Belleville et les Champs Elysées.

Malgré la similitude de la situation et de la prise de vue (elles passent toutes les trois de profil devant une porte), tout les sépare : leur posture, leurs vêtements, leur culture, l’environnement architectural en arrière-plan, révèlent des vies très différentes.

Paysages naturels : dans le “grand dehors” de David Barthélémy

Dans la nature sauvage, David Barthélémy déploie une autre facette de son talent. Loin des constructions humaines, il arpente chemins oubliés et sentiers boueux, trépied en bandoulière, attentif aux moindres frémissements du vivant.

« Puis il y a le grand dehors et la chance des chemins oubliés. Les arbres en travers, la boue, le souffle et les mains qui s’agrippent. Par chance les murs et les mousses, les flaques et les sources. »

Ce « grand dehors » se manifeste dans des œuvres comme « Mangrove d’ici » (Saint-Martin-de-la-Place, 2023), « Vivant vallon » ou « Aux brumes citoyens » (Ariège Couserans, 2021), où la nature semble à la fois accueillante et mystérieuse, familière et impénétrable.

Marcheur infatigable, David Barthélémy a notamment parcouru à plusieurs reprises le Chemin de Compostelle, qu’il appelle familièrement “Le Chemin”.

D’ailleurs, le titre même de l’exposition, « Estar fuera » (« Être dehors » en espagnol), est « comme un cri, qui pourrait vouloir dire, je mets les voiles, je me barre », explique-t-il, révélant cette soif d’espaces et de liberté qui anime toute son œuvre.

Expo photo ville et nature : paysages du Val de Loire par David Barthélémy
Photos du Val de Loire exposées au Domaine de Rocheville, David Barthélémy

Photographie urbaine et nature : une esthétique de l’attente

Chez David Barthélémy, il ne s’agit jamais de « prendre une photo », mais plutôt d’attendre qu’elle vienne à lui. Armé d’un trépied, il arpente lentement les rues, les parcs ou les forêts, déclenchant rarement, parfois jamais. Ce rapport au temps long nourrit une photographie de l’instant juste, de la lumière exacte, du surgissement non prémédité.

L’utilisation du trépied ralentit encore le processus et amplifie cette qualité méditative qui caractérise son approche.

Entre poésie visuelle et poésie des mots

L’un des aspects les plus touchants de la démarche de David Barthélémy est sans doute ce lien ténu mais essentiel entre photo contemporaine et littérature. L’artiste est aussi poète, et Il avoue que l’écriture et la photo le mettent en joie.

Ses deux pratiques s’alimentent mutuellement, même si elles semblent s’exclure temporairement : « Lorsque j’écris je fais peu d’images, lorsque je photographie, j’écris peu. »

Cette dimension poétique imprègne particulièrement ses clichés de nature, comme en témoigne la série « Poésie ligérienne » (Bords de Loire, 2024), où les reflets de l’eau et les lumières changeantes composent un véritable poème visuel. 

L’exposition “Etre dehors (Estar Fuera)” permet de découvrir quelques-unes de ses poésies en parallèle des photos.

Originaire de l’Ariège mais menant une existence un peu nomade entre le Val de Loire et Paris, David Barthélémy porte en lui ces paysages contrastés, ces géographies multiples qui nourrissent son œuvre. Générée par deux mondes, sa poésie, littéraire ou photographique, oscille entre contemplation et interrogation, entre calme et regard critique.

Autres projets du photographe David Barthélémy

Sur le plan technique, David Barthélémy privilégie des tirages fine art collés sur dibond, garantissant une qualité et une longévité optimales à ses œuvres. L’exposition présente des formats variés, du plus intimiste (20×30 cm) aux plus imposants (90×135 cm), permettant différents niveaux de lecture et d’impact émotionnel.

Photos urbaines et paysages naturels : entre évasion et contemplation

En parallèle de son travail photographique, l’artiste développe également une activité de créateur de luminaires, visible sur son compte Instagram récemment ouvert (@daba.lum). Une extension logique de son travail sur la lumière, élément fondamental de toute photographie.

En fin de compte, ce qui frappe dans l’œuvre de David Barthélémy, c’est cette invitation permanente à voir le monde différemment, à s’arrêter un instant dans notre course effrénée pour contempler ce qui nous entoure – qu’il s’agisse d’un entrelacs de lignes urbaines ou d’un vallon brumeux.

« J’appréhende le dehors comme étant l’espace de la liberté. Marcher n’est jamais vain », affirme-t-il, nous rappelant que l’acte même de regarder peut être un acte de résistance dans nos vies surconnectées.

À l’heure où nos existences se déroulent de plus en plus dans des espaces confinés et virtuels, « Être dehors » résonne comme une invitation salutaire à redécouvrir le monde réel – avec ses géométries étonnantes et ses mystères insondables.

Le Domaine de Rocheville met en valeur la photographie contemporaine

L’exposition photographique “Etre dehors (estar fuera)” s’inscrit dans la programmation culturelle du Domaine de Rocheville, situé près de Saumur, dans le village de Parnay (Maine et Loire).

Producteur de vins de Saumur certifiés bio, le domaine viticole est également engagé depuis 2014 en faveur de l’art contemporain. Il prête ses cimaises 5 fois par an à des artistes (photographes, peintres abstraits, peintres figuratifs, dessinateurs…) dans le cadre d’expositions variées, mêlant ainsi art et vin dans un cadre unique.

Depuis 2004, le Domaine de Rocheville cultive et vinifie avec passion les cépages chenin et cabernet franc, à l’origine de ses cuvées élégantes en AOP Saumur blanc, Saumur Champigny, Crémant de Loire et Saumur Rosé.

L’espace d’exposition, intégré à la salle de dégustation vitrée, surplombe le vallon de Parnay et offre un cadre lumineux et épuré, mettant parfaitement en valeur les œuvres.

Ainsi, le Domaine de Rocheville a accueilli au fil des ans des photographes talentueux tels qu’Odette Bocher, Michèle Lepeintre, Philippe Siriot, Alain Campo Paysaa, Pierre Fuentès, Npier, Elisabeth Laplante et Luc Lortie… Les thèmes variés que ces artistes ont explorés s’étendent de la nature morte aux scènes d’urbex en passant par la biodiversité, les paysages de Loire, les vieux murs.. avec des approches tantôt très réalistes, tantôt proches de l’art abstrait.

Lors des vernissages et événements œnotouristiques, les visiteurs sont invités à vivre une expérience sensorielle complète, alliant dégustations de vin, découvertes artistiques et visites du domaine. Une belle occasion de ressentir l’âme du lieu, entre culture, patrimoine, terroir et nature.

David barthelemy exposition Etre dehors au Domaine de Rocheville 4
Photos contemporaines et foudres de chêne, David Barthélémy / Domaine de Rocheville

À ne pas manquer

L’exposition « Être dehors (estar fuera) » présente une quarantaine d’œuvres, offrant un panorama complet du travail de David Barthélémy. Parmi les pièces maîtresses, ne manquez pas :

  • « Pluie et parapluie » (Paris, 2020) et « Rouge² » (Nantes, 2021), deux impressionnantes compositions urbaines de grand format (90×135 cm)
  • La série « Poésie ligérienne », quatre visions oniriques des bords de Loire captées en 2024
  • Des œuvres plus intimistes comme « Kimia » ou « All we need » (Paris, 2019)
  • Les dernières créations de l’artiste réalisées en Espagne en 2025

Toutes les œuvres sont disponibles à la vente, avec des prix allant de 80€ pour les petits formats à 800€ pour les plus grands tir

Expo-vente de David Barthélémy : informations pratiques

  • Exposition « Être dehors (estar fuera) » de David Barthélémy
  • Du 15 mai au 30 juin 2025
  • Domaine de Rocheville, 49730 Parnay
  • Vernissage le 15 mai à partir de 18h en présence de l’artiste
  • Entrée libre

Venez découvrir ces histoires visuelles et littéraires, escortées de nos incontournables fines bulles !

Paiement sécurisé

Vous pouvez payer par carte bancaire en toute sécurité grâce à notre partenaire le Crédit Agricole. Notre boutique en ligne accepte CB, Visa, Mastercard et E-carte bleue.

Pour un achat en France, le paiement est également possible par carte bancaire à distance (par téléphone), par virement ou par chèque.

Livraison rapide


Livraison en France métropolitaine
Nous vous demandons une participation aux frais de port de 29€ pour toute commande 6 à 18 bouteilles. Ce forfait comprend la préparation de commande en cartons renforcés et la livraison à domicile ou en point-relais (en général sous 5 jours ouvrés).
MAIS… si vous commandez 24 bouteilles, il passe à 24€ :-)
ET/OU si votre commande dépasse 350€ , nous vous offrons le port !! :-))

Livraison en Europe
Les frais de port dépendent du pays de destination et du nombre de bouteilles. Renseignez votre adresse sur notre boutique en ligne pour voir s’afficher les frais de port correspondant à votre commande. Livraison en emballage sécurisé, en général sous 7 jours ouvrés.
Pour toute commande de plus de 4 cartons (24 bouteilles), merci de nous appeler au : 0033 (0)2 41 38 10 00.

Service client

Pour tout renseignement sur nos cuvées ou nos prestations, pour passer commande, suivre un colis…, appelez-nous au 02 41 38 10 00 ou écrivez-nous via la page contact. Nous serons ravis de vous aider.